Il y a des livres qui m’ont inspirée. Que ce soit pour préparer le voyage avant le départ (ou plutôt pour ME préparer au voyage) ou des livres lus en général et trouvant échos dans le voyage. Ou dans la vie.
Il y a des chances pour que cet article évolue au fil du temps et devienne un vrai foutoir, dans lequel vous pourrez piocher. Il y a des chances pour qu’au fil du temps je ré-organise tout, aussi.
C’est chouette d’avoir autant de chances.
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Préparation au voyage
La bible du grand voyageur, de Anick Marie BOUCHARD, Guillaume CHARROIN, Nans THOMASSEY
C’est un livre qui porte bien son nom. Quelque soit la forme et la destination que vous voulez donner à vos voyages vous y trouverez toutes les informations à prendre en compte, de bons conseils, de bons tuyaux, le tout avec une perspective éthique et écologique.
Le monde en stop, de Ludovic HUBLER
Un récit passionnant sur cinq années de voyage improvisé autour du monde, réalisé par Ludovic Hubler. Un seul impératif pour lui : se déplacer uniquement en faisant du stop (auto-, bateau-, avion-, voire dromadairestop). Un livre qui décomplexe, démystifie et fait du bien.
Wild, de Cheryl STRAYED
Vous avez peut-être vu le film au cinéma, pas moi. Mais j’ai lu ce livre dont il est inspiré. Une belle histoire racontant le voyage d’une jeune femme qui part marcher seule sur un des trails les plus connus du monde : le Pacific Crest Trail. Sans préparation, intérieurement au bord du gouffre, son récit est autant intérieur qu’extérieur et dans les deux cas la route est belle. Ici encore, un livre qui décomplexe et fait du bien.
La longue route, de Bernard Moitessier
A la base, j’ai lu ce livre pour me préparer à naviguer à travers les océans, mais ceux qui ont suivi mon périple savent que j’ai abandonné (voir cet article). Cependant, c’est un magnifique récit de voyage en solitaire et d’improvisation face à ce qui se présente. Ca m’a vraiment donné envie d’embarquer, du moins avec un état d’esprit comme celui de Moitessier.
En lien avec le voyage
La ferme africaine, de Karen Blixen
En film, c’est le fameux Out of Africa, que j’ai vu entre 20 et 30 fois. L’histoire de cette femme m’a captivée et je pleure à chaque fois quand elle part et qu’on voit des images de chez elle, en particulier celle de la grenouille qui prend la pluie perchée sur une feuille d’arbre.
Au début de mon voyage je suis partie avec le livre dans mon sac. Il m’a captivée encore plus que le film. Le ton est différent et on a beaucoup plus de détail sur la vie en Afrique à cette époque et notamment la cohabitation avec les populations natives. L’humanité et l’intelligence de Karen Blixen sont beaucoup plus visibles au début du livre, qui parle plus de sociologie et de géographie, de sa vie avec sa ferme.
Par contre, j’ai oublié le livre dans un bus entre Amsterdam et Hambourg, du coup je n’ai pas tout lu! Mais j’ai fait le voeux de le retrouver sur mon chemin. En attendant, je vous le conseille quand même.
Rencontrer l’autre
Il n’est pas facile de rencontrer l’autre. C’est très relatif à notre capacité de pouvoir laisser l’autre être autre et de comprendre cette altérité.
Les livres qui m’ont beaucoup fait réfléchir et avancer sur ces aspects sont tous de science fiction. Parce que c’est en allant très loin, à la rencontre d’altérités appartenant à d’autres mondes et en en faisant la rencontre grâce au récit des auteurs que j’ai pu entrevoir l’immense champ des possibles de l’altérité. Entrevoir des façons de vivre et de voir les choses complètement différentes, que je n’aurait pas pu imaginer sur des exemples terrestres. Que peu de gens peuvent imaginer dans des exemples terrestres tellement sur Terre on voit midi à sa porte et l’autre en comparaison de cette référence que l’on pense universelle.
De là aussi est né un autre regard sur les animaux, les plantes.
La science fiction est fabuleuse pour mieux comprendre la réalité. Du moins avec de bons auteurs.
En voici quelques exemples.
La main gauche de la nuit, d’Ursula Le Guin
Le nom du monde est forêt, d’Ursula Le Guin
Le format d’édition seul de ce roman est apparemment épuisé. Le dit d’Aka, qui précède Le nom du monde est forêt dans livre mis en lien est également très bien, plus tourné sur l’incompréhension et la dévalorisation des civilisations antérieures à la notre, soi-disant moins civilisées.
Ursula Le Guin est une auteure de grand talent, d’une finesse et d’une intelligence offrant des textes limpides et profonds, vraiment agréables à lire. Je suis toujours enrichie de mille réflexions après l’avoir lue.
Le cycle Ender vol.2 – La voix des morts, d’Orson Scott Card
Bien sûr, pour bien comprendre le volume 2 il faut lire le volume 1 qui s’intitule La stratégie Ender.
Un livre très passionnant qui a inspiré un film très nul qui porte le même nom. De même, ne vous fiez pas au résumé du livre qui n’en reflète pas la richesse et la subtilité. La stratégie Ender est pour moi un bon roman psychologique et (géo)politique, qui tient en haleine et dont la fin aborde déjà la notion d’altérité et introduit le volume 2.
Dans La voix des morts, on avance en même temps que des exobiologistes éthologistes (éthologistes spécialistes des vies extraterrestres) à la rencontre d’une autre espèce, jugée comme étant la plus évoluée de Lusitania, une nouvelle planète colonisée par des terriens. Cette espèce est cependant jugée très primitive, a priori des animaux un peu plus évolués et doués de langage, mais est-ce vraiment le cas? Au fur et à mesure un nouveau monde s’ouvre. Voire un deuxième en parallèle, et un troisième à la fin. Fascinant.
Si vous pensez comme moi, vous sauterez sur le volume 3 – Xénocide (altérité, géopolitique, psychologie) et le volume 4 – Les enfants de l’esprit (géopolitique, science quantique, spirituel).
(à suivre) 🙂